« Marcel-Gabriel Rivière, un journaliste dans la guerre » d’Olivier Rivière

Ce livre est particulier moi : Marcel-Gabriel Rivière a été un grand Résistant et journaliste du Progrès (journal de Lyon et d’une partie de la région Auvergne-Rhône-Alpes, dont je suis originaire). Il était aussi mon arrière-grand-oncle (que je n’ai pas connu : il est décédé quelques mois après ma naissance).

Il est particulier aussi, parce que ma grand-mère, sa nièce, est partie le rejoindre pendant ma lecture. Comme si j’avais attendu le dernier moment pour me rattacher au passé.. Elle avait d’ailleurs un air de famille avec lui (ça tombe bien 😉 ).

Je sais depuis longtemps (même si je l’avais oublié, je l’avoue) que j’avais un Résistant dans ma famille, mais je n’avais pas vraiment cherché à en savoir plus jusqu’ici. Enfin, il y a quelques années, j’avais guetté son nom et des anecdotes sur sa vie au musée de la Résistance de Lyon mais je n’avais pas conscience alors de son rôle dans la Résistance Lyonnaise et d’ailleurs.

Je suis heureuse d’avoir pris le temps de lire ce livre, pas facile à lire d’ailleurs. Evidemment, on est loin d’un style « feel good » que j’affectionne en général, mais la lecture se fait bien. Mais surtout, j’ai été attentive et je me suis forcée à ralentir le rythme pour en retenir le plus possible. Et puis il n’est pas possible de lire en diagonale un livre qui relate des horreurs de la Guerre. J’ai choisi de le lire, alors je me suis appliquée.

L’Histoire ce n’est pas trop mon truc , mais j’ai quand même des restes de mes études (et un peu de culture générale ;-)). Etre plongée au milieu de faits historiques est assez bizarre et fait naître des sentiments différents, comme l’incrédulité (on se dit que ce n’est pas possible, tout en sachant que ce n’est que la réalité), la peur, l’espoir…

D’ailleurs, j’ai coupé à un moment et j’ai lu un Agatha Raisin au milieu, c’était trop pour moi (moi qui ne regarde à peu près jamais les infos parce que mon esprit reste bloqué longtemps sur les faits divers et autres morts…).

J’ai aimé aussi visualiser les endroits que je connais 60/80 ans après comme Lyon ou la Normandie.

Résumé :

« Marcel-Gabriel Rivière intègre le quotidien le Progrès, comme simple pigiste, en 1930. Gravissant progressivement les échelons, il couvre de grand événements tels que la guerre d’Espagne et le Tour de France. Après avoir été mobilisé au sein des chasseurs alpin dans les Alpes, à Chamonix, puis avoir combattu en Norvège, en patriote convaincu, il entre en 1941 dans la Résistance. Arrêté puis déporté à Dachau, Marcel-Gabriel écrit dès son retour en 1945 sur cette expérience douloureuse. Deux textes poignants et inédits sont d’ailleurs présents dans ce livre. Ils expriment un message universel sur la guerre, l’homme et la fraternité. Reprenant son métier de journaliste en août 1945, Marcel-Gabriel Rivière devient grand reporter puis rédacteur en chef du Progrès. A ce titre, il rencontre les grands de ce monde, couvre les faits marquants de son époque, tout en gardant une ligne éditrice pour le journal qu’il dirige à l’image de sa philosophie de vie faite de valeurs humaines, de loyauté et de courage.

Son fils Olivier Rivière, vétérinaire lyonnais, retrace dans ce livre richement illustré, le parcours de son père à travers les carnets de Marcel-Gabriel Rivière et une recherche bibliographique et documentaire de plus de quatre ans. »

Comme dit Olivier, son fils qui a écrit le livre, on ne peut pas être fier de ce qu’ont fait nos parents, parce qu’on n’y est pour rien (et que ceux dont les actes n’ont pas été dans un sens positif devraient du coup avoir honte de leurs parents..). Mais il n’empêche que je suis heureuse que des hommes et des femmes, comme Marcel-Gabriel Rivière, aient existé et qu’ils aient vu le monde de façon pacifiste et juste.

Pour conclure, si vous vous intéressez à la 2nde Guerre Mondiale ou à la Résistance, je ne peux que vous conseillez de lire ce livre, très enrichissant.

Bonne soirée