« Celle que je suis » de Claire Norton

Je ne sais plus comment ce livre est arrivé dans ma table de nuit…mais je suis heureuse qu’il y fût ! J’ai découvert une nouvelle auteure qui me plait bien. Bon, seul problème, il me restait 200 pages à lire hier soir, et je n’ai pas pu m’arrêter jusqu’à ce que mon chéri vienne se coucher 2h après moi…il me restait une trentaine de pages. N’arrivant pas à dormir, j’ai fini par me relever à 1h et finir (autant dire qu’aujourd’hui, je ressens un léger manque de sommeil !).

Il me semble que c’est la couverture qui m’a plu au premier abord (de toutes façons je ne lis à peu près jamais les résumés au dos avant de lire, souvent pendant ou après). Là voici, on sent l’amour de ce petit garçon pour sa mère.

Mais il ne faut pas se fier aux apparences, enfin si, ce petit garçon aime sa mère de tout son coeur mais ce n’est pas une histoire paisible, loin de là !

Résumé :

« Valentine vit dans une petite résidence d’une ville de province. Elle travaille à temps partiel au rayon librairie d’une grande surface culturelle. Les livres sont sa seule évasion ; son seul exutoire, le journal intime qu’elle cache dans le coffre à jouets de son fils. Et son seul bonheur, cet enfant, Nathan, qui vient de souffler ses six bougies. Pour le reste, Valentine vit dans la terreur qu’au moindre faux pas, la colère et la jalousie de son mari se reportent sur Nathan…
L’arrivée d’un couple de voisins âgés dans l’appartement d’en face va complètement bouleverser sa vision du monde. Car comment résister à la bonté de Guy, qui se conduit avec Nathan comme le grand-père qu’il n’a jamais eu ? Comment refuser la tendresse de Suzette, cette femme si maternelle, elle qui a tant manqué de mère ? Peu à peu, Valentine se laisse apprivoiser.
Jusqu’au jour où elle commet une minuscule imprudence aux conséquences dramatiques… Mais une chose change tout, désormais : elle n’est plus seule pour affronter son bourreau et reconstruire sa vie volée. »

Je vous le dis tout de suite : âmes sensibles s’abstenir, vraiment. J’ai lu, dévoré même ce livre, la boule au ventre en permanence, même lors des moments plus joyeux. Valentine est une femme battue, Claire Norton décrit des scènes de violence avec précision, pourtant comme elle dit dans les notes à la fin, ce n’est pas du tout par plaisir, mais pour qu’on soit vraiment immergé dans la vie des femmes battues. On souffre avec elles, on ne peut qu’imaginer (j’espère pour vous) mais on se sent mal.. d’autant qu’une des femmes à le même prénom que moi. Ca fait toujours bizarre.

L’écriture de Claire Norton est très fluide et agréable à lire. Les personnages sont, pour la plupart bien sur, très attachants et bienveillants.

C’est un livre bouleversant, poignant (rien que de l’écrire j’en ai les larmes aux yeux). Je vous le recommande, mais allez y que si vous avez le moral. L’immersion dans le monde de violences conjugales est dure, mais j’ai envie de dire que c’est une nécessité, pour comprendre que non, les femmes battues n’aiment pas l’être ni quoi que ce soit dans le genre. Elles sont sous l’emprise de leur mari (il y a quelques hommes aussi). Elles ne peuvent pas partir pour diverses raisons, ne serait ce que la peur des conséquences. Ca touche toutes les catégories sociales. Merci à toutes les personnes qui leur viennent en aide d’une façon ou d’une autre.

Vous l’avez lu ? Connaissez-vous Claire Norton ? J’ai réservé d’autres de ces romans à la bibliothèque…je vous en parlerai dans les prochains mois !