« D’autres vies que la mienne » d’Emmanuel Carrère

« D’autres vies que la mienne » d’Emmanuel Carrère

Je suis incapable de vous dire si c’est ma tante ou ma mère qui m’a passé ce livre, mais je vois bien (enfin j’entends ! ) la personne m’en parler… Remarquez, ça ne change rien : ce livre était dans ma table de nuit, je l’ai lu !

L’histoire :

« À quelques mois d’intervalle, la vie m’a rendu témoin des deux événements qui me font le plus peur au monde : la mort d’un enfant pour ses parents, celle d’une jeune femme pour ses enfants et son mari.

Quelqu’un m’a dit alors : tu es écrivain, pourquoi n’écris-tu pas notre histoire?

C’était une commande, je l’ai acceptée. C’est ainsi que je me suis retrouvé à raconter l’amitié entre un homme et une femme, tous deux rescapés d’un cancer, tous deux boiteux et tous deux juges, qui s’occupaient d’affaires de surendettement au tribunal d’instance de Vienne (Isère).

Il est question dans ce livre de vie et de mort, de maladie, d’extrême pauvreté, de justice et surtout d’amour. Tout y est vrai. »

Il me semble que j’ai lu le résumé après les premières pages, ou peut être même avant de commencer. Le ton est donné, ça ne sera pas joyeux. Et je dois dire que le fait que ça soit précisé que c’est une histoire vraie a rajouté de l’intensité à cette lecture. Evidemment, même si ça n’avait pas été pas réel, c’est tout à fait réaliste, mais le fait de savoir que ça s’est vraiment produit comme ça appuie encore plus sur ces évènements et la tristesse que j’en ai ressenti.

Le livre commence sur le tsunami de décembre 2004, dans l’océan indien, qui a fait 230 000 morts. Je m’en souviens vaguement, je me souvenais qu’il y avait eu beaucoup de morts mais pas autant. Emmanuel Carrère y est en vacances en famille, par chance, à l’abri, à peine éloignés de la côte. Ils découvrent la catastrophe en décalé (de quelques heures). Il nous raconte, entre autre, la disparition de Juliette, 4 ans et la réaction de sa famille. C’est dur. Et puis comment sa femme, Hélène agit, comment il l’admire, ce qu’il ressent..

Quelques mois après leur retour en France, c’est Juliette, à nouveau, la soeur d’Hélène, qui leur apprend qu’elle a un cancer incurable. Juliette, 33 ans, est, entre autre, mais forcément ce ce qui me touche le plus, maman de 3 petites filles de 7, 4 et 1 ans.

Après nous avoir raconté ces quelques mois, l’auteur revient en arrière et explore la vie de Juliette, avec Etienne sont collègue et meilleur ami, Patrice son mari, et ses parents.

J’ai préféré les moments de récit, interrompus par les état d’âme et remise en question d’Emmanuel Carrère, que cette description de Juliette par ces proches. Ce n’est pas la personnalité de Juliette qui m’a posé problème, bien au contraire, mais le style d’écriture. J’ai ressenti des longueurs, et cela m’a pas rappelé une remarque de ma meilleure amie du lycée, à qui j’écrivais des lettres dans le train en allant chez mon père « c’est du remplissage, on s’ennuie » (ça c’était quand je me disais « allez, j’écris une copie double » sans avoir forcément grand chose à dire… 😉 ). En particulier, je n’ai pas apprécié le passage sur sa vie professionnelle avec des pages de détails sur les crédits à la consommation et autres décisions de justice, même si ce n’était pas inintéressant, ce n’est pas du tout ce que j’avais envie de lire.

Emmanuel Carrère est visiblement un écrivain reconnu (il a reçu plusieurs prix), mais pas sure que je relirai un de ces livres. Vous l’avez lu ?

Je vous souhaite une bonne fin d’après-midi et je m’en vais faire des pancakes à mes filles – je ne suis pas une grande cuisinière, mais ça je crois que je vais y arriver (d’autant que c’est un bocal tout prêt où y a juste à rajouter un oeuf et du lait, offert à Toute Petite pour son anniversaire il y a quelques mois).

Bon goûter !

ps : finalement, les pancakes ont été mangés avant l’envoi de l’article, la vaisselle a été prioritaire pour une fois !

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